La création sonore commence là où commence un enregistrement : à la croisée de l'inspiration et de la réalisation. C'est là qu'apparaît la figure énigmatique du producteur de disques, chargé de la tâche cruciale de concrétiser la vision de l'artiste et de la préserver pour la postérité. Ce premier épisode, qui dresse le portrait de certains des producteurs les plus accomplis et respectés de l'industrie du disque, propose une étude des styles et des approches contrastés. Ce faisant, « The Recording Artist » souligne combien tout enregistrement musical est le fruit d'un équilibre subtil et infiniment variable entre l'homme et la machine.

« Peindre avec le Son » relate un événement marquant de l'histoire de la musique : le moment où le studio d'enregistrement lui-même est devenu un instrument à part entière, donnant naissance à des sonorités impossibles à reproduire en direct. Dès l'avènement de la bande magnétique et de la technologie multipiste, ce deuxième épisode retrace l'évolution de l'enregistrement multipiste et révèle comment des artistes tels que les Beatles, les Beach Boys et Pink Floyd ont utilisé leur imagination et leur ingéniosité pour transformer le son de la musique populaire.

Célébrant l'instrument le plus puissant qui soit – la voix humaine –, le troisième épisode de Soundbreaking explore les ingrédients qui composent une piste vocale parfaite. À la fois composante essentielle d'une chanson et élément le plus difficile à enregistrer, la piste vocale est le fruit d'une collaboration complexe entre l'interprète, le producteur et l'ingénieur du son : un dosage subtil d'engagement artistique, de concept captivant et de prouesses techniques qui, à son apogée, transforme les paroles en l'âme de la chanson. Présentant des images rares en studio de certains des chanteurs les plus renommés au monde – des divas du blues aux crooners suaves en passant par les rock stars à la voix puissante –, cet épisode examine toute la gamme des astuces et des techniques permettant d'améliorer et de modifier la voix humaine, et explore la qualité émotionnelle indicible qui fait d'une piste vocale un chef-d'œuvre.

Ce quatrième épisode raconte l'histoire du passage à l'électrique grâce à la force la plus élémentaire de l'enregistrement - l'électricité – et la révolution musicale qu'elle a engendrée. Mettant en lumière la manière dont l'électricité a été maîtrisée et canalisée pour créer des sonorités inédites, cet épisode retrace la réaction en chaîne déclenchée par l'invention de la guitare électrique et l'évolution de la musique synthétisée. Du blues du Delta au blues de Chicago, en passant par les Rolling Stones et Jimi Hendrix, de Stevie Wonder et The Who à l'EDM, ce quatrième épisode explore le processus par lequel la science et l'ingénierie se transforment en sons, et révèle le pouvoir de la technologie à redéfinir sans cesse ce que nous entendons par le mot « musique ».

« Four on the floor » est un rythme musical courant où le beat joué par la grosse caisse est joué sur chaque temps dans une mesure à 4/4. Si la voix est le cœur d'une chanson, la piste rythmique – le beat – en est le corps. C'est l'élément sonore qui touche notre instinct le plus primitif et nous donne envie de bouger. La piste du rythme décortique le beat et examine les innombrables expérimentations qui ont eu lieu en son cœur, le fondement même de toute musique. Retraçant l'évolution du beat, de la drum and bass au beatbox et au-delà – de Little Richard et James Brown au disco et à l'EDM –, l'épisode 5 explore le dialogue constant entre la piste de danse et le studio d'enregistrement, et saisit le processus en perpétuelle évolution de la création d'un beat irrésistible.

Le sixième épisode de Soundbreaking se penche sur une révolution musicale non seulement inspirée par l'enregistrement, mais aussi née de son histoire : l'art du sampling – une sorte d'équivalent musical de la côte d'Adam. Débutant avec les pionniers du hip-hop (Afrika Bambaataa, Chuck D, Rick Rubin), cet épisode retrace comment la pratique consistant à emprunter des fragments de disques existants a créé un nouveau genre : une forme musicale puissante qui a émergé des marges, bouleversé l'ordre établi et déclenché une controverse sur le droit d'auteur qui reste encore à résoudre. En retraçant l'évolution du sampling et ses multiples incarnations au fil des années, cet épisode explore les paysages sonores complexes qui, par leur existence même, rendent hommage à l'art de l'enregistrement, et examine la frontière toujours floue entre plagiat et hommage.

L'avant-dernier épisode de notre série part de l'idée, autrefois absurde, que la musique est un art visuel. Chroniquant l'époque où MTV a forgé un lien indissociable entre la musique enregistrée et le clip vidéo naissant, « Son et Image » s'interroge sur ce que signifie voir la musique autant que l'entendre.

Ce dernier épisode déplace l'attention de la création musicale vers l'expérience d'écoute et les formats qui ont façonné et finalement défini cette expérience. Du vinyle à la cassette, du CD au MP3, chaque génération a eu son support musical de prédilection – une manière d'écouter qui détermine non seulement comment et où nous écoutons, mais aussi la façon dont nous collectionnons, stockons et partageons la musique que nous aimons. Ce qui demeure inchangé, c'est le miracle fondamental de la musique enregistrée pour l'auditeur : la musique que nous écoutons devient une part essentielle de notre identité.