Le rift, les volcans, l'érosion et les espèces endémiques : L'activité volcanique et l'érosion ont façonné le paysage du Grand Rift Africain créant une multitude de microcosmes isolés les uns des autres : une chance remarquable pour l'évolution des espèces animales et végétales qui se sont adaptées de manière endémique. Sur les hauts plateaux de l'Est Africain, on peut rencontrer un kaléidoscope de créatures étranges et uniques : des babouins Gelada vivant à plus de 4500 mètres d'altitude, des caméléons très spéciaux qui prennent le soleil, des servals noirs, des antilopes Bongo, des babouins dormant dans des grottes pour se protéger des prédateurs, des singes Kipungi découverts en 2005 et déjà menacés d'extinction...

Le Rift, l'eau, les animaux : Dans le Grand Rift Africain, c'est l'eau qui détermine qui va prospérer et qui va mourir. Alors que la pluie continue de tomber sur les montagnes, les lacs et les rivières permettent à une abondante vie sauvage de se développer. Au Nord, le Rift plonge dans la Mer Rouge créant un monde éblouissant de corail. Peu de lieux dans le monde offrent une telle diversité d'habitats pour une telle multitude d'animaux, chacun s'étant à sa façon adapté aux défis et aux opportunités du réseau hydrique du grand Rift.

Le rift, la savane, les animaux : L'Est Africain était autrefois couvert de forêts. Maintenant ses plaines sont des savanes où l'herbe est en compétition avec les acacias. Les espèces se sont adaptées à cet environnement, de la Tanzanie à l'Ouganda. Très peu de primates prennent le risque d'y vivre loin de la sécurité des grands arbres. Ce sont plutôt les herbivores qui pullulent, chaque espèce ayant développé une arme contre leurs prédateurs naturels : la rapidité pour fuir chez les cobs ou les gazelles de Thomson, la grandeur chez les girafes, la grosseur chez les éléphants et les hippopotames ou la multitude chez les buffles. La santé des lions et des guépards dépend donc de celle de l'herbe et de la pluie qui tombe sur ces plaines du Rift de l'Est Africain.